Ce responsable du développement technique d’un projet digital gère une équipe de développeurs à cette fin. Indispensable pour le bon déroulement du programme, il possède une expertise quant aux logiciels de programmation, des qualités managériales et une très bonne connaissance de l’écosystème informatique. C’est sous sa férule de fer dans un gant de velours que se construisent et aboutissent les sites et les applications que vous découvrez un jour, émerveillés.
C’est un véritable chef d’orchestre ! Quotidiennement, pour garantir la réussite du futur concert numérique, le maestro va être aux côtés de ses musiciens digitaux dans leurs diverses partitions. Il est le superviseur de cet entrelacs de blocs techniques en cours de réalisation, et ce, du début de leur construction jusqu’à leur réalisation définitive. Dans ce rôle de chef de projet, il définit la ligne directrice, les méthodes à utiliser et fait les bons choix.
C’est aussi un technicien qui se doit de contrôler la bonne progression des programmes informatiques. Lors de phases de développements complexes, il peut décider d’en prendre en charge lui-même. Il peut ainsi en coder des parties spécifiques, soit du fait de leurs difficultés particulières, soit par décision stratégique (sécurité, rapidité). Traditionnellement, grâce à des outils d’analyse, le Lead Developer met surtout en place des phases de tests afin de vérifier au fur et à mesure la qualité et la viabilité du code produit par son équipe. En cas de problèmes techniques, c’est à lui de conceptualiser les solutions, de les faire appliquer et de rappeler la mise en place de bonnes pratiques.
Il existe pour ce poste un volet financier, puisque le Lead Developer est susceptible de s’occuper de l’étude et de la budgétisation du projet, puis de s’assurer qu’il est tenu dans les délais imposés.
Il n’est pas rare que des développeurs débutants constituent une partie de son équipe. C’est à lui de les encourager à une progression rapide de leurs compétences par la transmission de son expérience et leur mise en confiance.
Le Lead Developer peut se retrouver au contraire face à des développeurs qui ont plus de connaissances que lui sur des technologies spécifiques. Il doit alors, par son management, être capable de tirer tout le potentiel de ces compétences tout en faisant passer le message qu’il demeure le décisionnaire. Il est le chef sur lequel repose le projet. Faire grandir les uns, ne pas trop brider les autres, c’est le respect de la cohésion d’un groupe dans l’optique maximale d’un objectif commun.
En tant que leader, c’est lui qui imprime le rythme au processus de développement du projet. Le succès de son avancée provient de ses larges compétences techniques (aussi bien en front-end qu’en back-end) ainsi que de sa grande proximité métier avec son équipe. Il a, en effet, obligatoirement des compétences managériales et techniques qui lui donnent des facilités à former une équipe, l’encadrer et à en motiver les éléments en tant que référent hiérarchique.
Mais les compétences techniques, seules, sont insuffisantes pour bien réussir à ce poste. Il est nécessaire de posséder de fortes capacités managériales, accompagnées de plusieurs qualités personnelles.
Patient, le Lead Developer est capable de voir souvent, dans une journée, son propre travail interrompu par les différents membres de son équipe vis-à-vis desquels il doit garder une réelle capacité d’écoute et une réactivité certaine dans ses réponses. Avec son expérience professionnelle approfondie, il est le plus à même de faire résoudre des problématiques à son équipe en fonction des demandes du client. Ses capacités orales et écrites demeurent des qualités appréciables. En effet, il rédige des propositions d’ordre technique qui doivent être claires et pratiques, mais il doit aussi être capable de communiquer ses différentes expertises à sa direction en termes accessibles. Tout le monde n’est pas un nerd !
Enfin, il pratique la veille concurrentielle permanente en se tenant au courant des nouvelles technologies et en évaluant les innovations qu’il a su repérer.
Pour diriger au mieux son équipe, c’est-à-dire faire les bons choix techniques et obtenir son respect, il se doit de maîtriser le langage informatique et de développement (tel que les fondamentaux PHP, HTML, CSS, Javascrip) et de connaître parfaitement l’environnement de développement avec ASP, Eclipse, IDE et J2EE. Il n’est pas obligé d’être un spécialiste en CMS, mais un savoir certain de Wordpress ou Drupal, pour ne citer qu’eux, lui sera utile. La connaissance de la méthodologie Agile (ex-Scrum), des outils de test et du domaine fonctionnel est également à posséder préalablement.
C’est l’évidence : une grande polyvalence technologique est attendue pour ce poste.
Même si cela n’est pas automatique, un Lead Developer est souvent choisi avec un CV incluant un cursus universitaire de niveau master (bac+5). C’est donc une voie classique à ne pas négliger malgré le fait que d’autres parcours (école d’ingénieurs) sont possibles si une spécialisation en informatique est suivie.
De facto, les jeunes cadres n’ont que très peu de chances d’accéder rapidement à ce poste tant il est vrai que quelques années d’expérience sont intrinsèquement nécessaires pour acquérir un bagage technique et la maturité indispensable. Une expérience en gestion d’équipe est un plus.
Le salaire d’un Lead Developer se situe dans la fourchette des 50-75 K€ annuels. La fluctuation du niveau de rémunération s’explique par les différents paramètres que constituent l’ancienneté, la connaissance de normes particulières ou la structure de l’entreprise.
Un Lead Developer peut opter pour un poste de chef de projet technique web. Il peut évoluer aussi vers une fonction d’analyste fonctionnel ou de consultant technique.