Acteur majeur de l’entreprise dans le domaine informatique, l’administrateur des systèmes d’information peut travailler dans tous les secteurs d’activité. Son poste est tout aussi recherché dans celui de l’aéronautique pour peu qu’il soit passionné par les avions. En véritable architecte des systèmes et des réseaux, sa mission lui donnera l’occasion de concrétiser ses rêves d’enfant : manipuler des outils de modélisation et de simulation de commandes de vol entre autres.
Le poste d’administrateur des systèmes d’information est un poste à haute responsabilité comme l’attestent ses missions : qu’arriverait-il en effet à une entreprise si elle perdait toutes ses données, ou si ses salariés n’avaient pas accès aux informations nécessaires pour fonctionner ?
Ce technicien de haut vol est donc chargé non seulement de définir et d’actualiser les bases de données de l’entreprise mais aussi de mettre en œuvre les procédures de leur exploitation (accessibilité des utilisateurs, déploiement et mise à jour des systèmes bureautiques, messageries, applications logicielles, etc.). Il se doit aussi d’en assurer l’intégrité et la disponibilité (sauvegarde des données, conception et mise en œuvre de plans de restauration en cas de problème, solutions contre les attaques de l’extérieur).
Ses principales activités, une fois l’architecture réseau conçue et installée, sont ainsi de surveiller sans relâche tous les systèmes d’information, de gérer leur fluidité et leur mise à jour en fonction de leur évolution. Jusque-là, rien de bien différent de ce que font les administrateurs des systèmes d’information dans n’importe quelle autre entreprise ou institution.
Cependant, si d’aventure, il entre au service d’une grande entreprise comme Dassault par exemple ou dans l’armée de l’air, il aura pour mission de gérer l’interface homme-machine par la mise à disposition de logiciels embarqués (il pourra même collaborer à leur conception avec l’équipe développement), ou encore de mettre à disposition une documentation technique constamment mise à jour, voire de travailler sur des projets secret défense.
Interface entre le directeur des systèmes d’information et les développeurs, l’administrateur des systèmes d’information n’est jamais isolé. Il encadre une équipe de techniciens pour assurer la gestion quotidienne des réseaux. Il doit également former les utilisateurs pour lesquels il organise des sessions de formation.
Directement rattaché à la direction, il se doit aussi de coopérer avec le département de la recherche ou le bureau d’études afin de mieux répondre aux besoins des utilisateurs.
Pour obtenir ce sésame, il devra démontrer ses connaissances approfondies des systèmes informatiques et intergiciels (middlewares). Les serveurs et clusters Unix, Windows, Linux ou macOS lui sont donc très familiers. Pour Windows par exemple, les technologies et protocoles VMware, Hyper-V, Commvault, Backup Exec, Veeam, Cisco, VMware, Hyper-V, Commvault, Backup Exec, Veeam, TCP/IP, DNS, DHCP, Cisco... ne sont pas que des mots barbares : ils sont surtout le signe d’une excellente maîtrise des réseaux IP.
Il excelle aussi en infogérance, télémaintenance et normes qualité, sans parler de la sécurité informatique, une préoccupation majeure des entreprises face aux cyberattaques quasi quotidiennes. Enfin, il se tient au courant de toutes les innovations technologiques pour rester pointu dans son domaine. Ajoutons à tout cela des compétences rédactionnelles et une bonne maîtrise de l’anglais, et l’on obtient le profil du parfait administrateur des systèmes d’information.
Dans l’aéronautique, des outils de modélisation et de simulation pour les commandes de vol et les systèmes de soutien aux avions sont indispensables, ainsi que des outils de calcul aérodynamique. L’administrateur des systèmes d’information maîtrise aussi les logiciels de CFAO du type CATIA, les applications de gestion intégrées (Product Data Management ou Enterprise Resource Planning, par exemple), et les outils d’informatique décisionnelle (NTIC généralisées).
Dans les autres secteurs d’activité, un outil open source multiplateforme du type Wireshark lui est utile pour analyser les protocoles réseau. Sous Windows, Linux et macOS, Traceroute lui permet de traiter les bugs informatiques. Supervision le tient informé de l’état des machines et des éléments actifs du réseau. Métrologie décrit toutes les valeurs des flux, et Ping vérifie pour lui que la liaison réseau est bien opérationnelle.
Toutes les routes mènent à Rome, ou presque. Il est possible d’accéder au métier sans formation, mais n’est pas César qui veut. Le candidat à un tel poste aura intérêt à suivre au minimum une formation en 12 mois avec une OpenClassroom. Ceci dit, son haut niveau de technicité sera d’autant plus élevé s’il présente un diplôme de niveau bac+2 à bac+4, de préférence en informatique, auquel il ajoutera une formation en administration systèmes.
Il fera, en outre, la différence avec une certification complémentaire Cisco CCNA et des connaissances de base sur les outils liées à la sécurité (Palo Alto, Bluecoat).
Son salaire d’entrée, entre 30 et 35 K€ bruts par an, a de quoi séduire les vocations. Après quelques années d’expérience, il peut prétendre à 50 K€ bruts par an.
Après une première carrière comme administrateur des systèmes d’information, il peut décider de s’orienter vers la recherche et plus particulièrement dans le domaine de la R&D en tant qu’ingénieur au moyen d’une formation continue. Il pourra également occuper un poste de directeur des systèmes d’information et superviser à son tour un administrateur.