Business Analyst

Il est un peu le super héros des chefs de projet. Le Business Analyst, parfois appelé analyste d’affaires ou consultant fonctionnel, est en charge de l’analyse des chiffres pour les rendre intelligibles à tous et en dégager des perspectives d’amélioration pour l’entreprise. Il a plusieurs crédos : d’abord les mécanismes financiers, ensuite le marketing, et enfin les marchés. Son job consiste à analyser ces trois éléments pour comprendre comment l’entreprise se situe dans son écosystème économique et comment elle pourrait s’améliorer grâce à l’optimisation des finances et du marketing. Toujours sur le qui-vive, c’est lui qui lancera l’alerte si un nouveau concurrent fait son apparition sur le marché ou qu’une technologie de pointe et totalement indispensable à l’entreprise a été créée. Lorsque de nouvelles informations de cette envergure sont apprises, il est alors en charge de définir les processus pour y faire face. C’était dit au début de ce paragraphe… un vrai super héros, le Business Analyst. 

Au sein d’une entreprise, le Business Analyst a une importance cruciale et interagit avec de nombreux autres métiers. Il travaille de près avec des chefs de projet à qui il apporte ses lumières et de qui il obtient de nombreuses informations. Les équipes de direction sont en contact direct avec lui afin de définir les contours de la stratégie et suivre ses recommandations. Il a également sa place auprès des ressources humaines, car il sait parfaitement quelles ressources sont nécessaires pour remplir ses objectifs. Il travaille également avec les membres du service informatique, car ils sont une mine inépuisable d’informations et ce sont eux qui implémentent généralement les décisions prises par le Business Analyst.

Le Business Analyst est un analyste. Il a donc une formidable capacité à appréhender les chiffres et les concepts. Les analyses quantitatives et qualitatives ne lui font pas peur, au contraire, elles sont son carburant. Pour ce qui est des qualités humaines, le Business Analyst doit savoir écouter. Il est essentiel pour lui de bien comprendre quelles sont les demandes de son employeur ou de ses clients, et les retours qu’ils lui font sont à prendre en compte absolument. Il est également un négociateur hors pair et sait se retirer quand le jeu n’en vaut pas la chandelle. De ce fait, on peut reconnaître en lui des qualités de diplomate. Il parle évidemment anglais et sait être créatif quand cela est nécessaire. Oui, vous l’avez deviné, c’est un peu une perle rare.

Les principaux outils du Business Analyst sont avant tout des méthodes. Il connaît par cœur les méthodes d’optimisation pour les entreprises comme Kanban, Lean 6 sigma ou Scrum. Ceci est essentiel pour améliorer la performance. Il maîtrise également l’art du questionnaire et du data mining. Afin d’analyser de grandes quantités d’informations, il utilise beaucoup Excel. Il extrait ces informations de nombreux supports, comme des études de marché, des datas issues du web, ou des études comportementales. Pour présenter le résultat de son travail, il peut être amené à proposer un prototypage, un benchmark… Il connaît extrêmement bien les outils collaboratifs en ligne, c’est d’ailleurs lui qui les propose aux équipes. Il n’est pas rare qu’il travaille sur un carnet de commandes ou d’autres outils qui lui permettent d’assurer un suivi dans la durée. 

Sans surprise, le Business Analyst doit faire des études complexes pour arriver à ce poste qui engage sa responsabilité et nécessite de solides compétences. Bien sûr, les élèves issus d’écoles d’ingénieurs sont très appréciés dans ce corps de métier. L’autre voie royale pour faire carrière en tant que Business Analyst consiste à faire une école de commerce. En effet, de nombreux Business Analyst sont issus de cette filière. Sinon, un master en Informatique peut aussi être une solution, mais l’issue sera plus hasardeuse. 

Le Business Analyst a de lourdes responsabilités, et cela implique un salaire important. La rémunération du Business Analyst oscille entre 30 K€ pour les juniors et 50 K€ pour ceux qui ont quelques années d’expérience. Quand il est senior, le Business Analyst peut espérer gagner environ 90 K€ brut par an. 

Le Business Analyst a à sa disposition de nombreuses perspectives d’évolution. Il peut se spécialiser dans la gestion de projet, diriger un pôle et ainsi endosser le rôle de directeur de projet. Les délais et les cahiers des charges auront toujours une importance capitale, mais les chiffres occuperont une place bien moins grande que lorsqu’il était Business Analyst. Il peut également devenir analyste test et validation. Il sera ainsi le dernier maillon de la chaîne avant la mise sur le marché d’un service ou d’un produit. C’est un travail qui demande rigueur et sens de la responsabilité, deux qualités dont est pourvu le Business Analyst. Ce dernier, s’il a fait des études d’ingénieur, peut également devenir directeur du pôle informatique et ainsi avoir beaucoup plus d’opérationnel dans ses missions au quotidien. Enfin, le Business Analyst peut évidemment devenir consultant en free-lance, mais ce choix peut s’avérer très avantageux d’un point de vue financier. De plus, ce métier a le vent en poupe, il y a donc de fortes chances que même en indépendant, le Business Analyst ne manque pas de travail.