Codeur et programmeur, le Big Data Developer ressemble à un constructeur automobile. Pour gérer et stocker les mégadonnées d’une entreprise, il conçoit un super véhicule que pourront piloter d’autres métiers de la Data Team. Sa mission est double : les données extraites doivent être correctement intégrées dans la voiture et celle-ci doit rouler sans incident mécanique ! Son fonctionnement peut être constamment optimisé, car la data est un carburant qui coule à flots et sans interruption.
Osera-t-on continuer sur la voie des comparaisons ? Le Big Data, c’est comme la chanson Big Bisous de Carlos. Dans les deux cas, cela veut dire qu’il y en a beaucoup : une avalanche de bisous et un colossal volume de datas très variées. Rassurez-vous, la comparaison s’arrête ici et démontre à quel point le Big Data Developer a du pain sur la planche ! Car, aujourd’hui, la captation, la sécurisation, le stockage et l’analyse des données recueillies grâce à une présence digitale sont devenus des enjeux capitaux pour une entreprise, une collectivité. À titre d’exemple, imaginez une seconde la quantité et la diversité de datas que doit gérer et stocker un moteur de recherche, un site e-commerce de vente de vêtements ou un centre hospitalier. Le Big Data exerce une réaction en chaîne : des millions d’usagers réalisent des millions de connexions qui génèrent elles-mêmes des millions de données. Dans ce contexte, le Big Data Developer doit se concentrer sur la création d’interfaces ou d’applications et sur l’implémentation d’une grande variété de frameworks ou cadriciels pour la version française. Sa création doit capter les données et les héberger au sein d’un outil fonctionnel. Le Big Data Developer gère ensuite la maintenance de cet entrepôt de données massives.
La particularité du Big Data Developper est de travailler en étroite collaboration avec le Big Data Analyst, le Data Scientist et l’architecte Big Data. Les métiers d’analyse ont pour mission d’explorer plusieurs flux de données pertinentes et utiles pour l’entreprise. En lien avec l’architecte Big Data, le Big Data Developer, va, pour sa part, coder l’application ou le site qui abrite ces flux. Il assure le développement de logiciel pour proposer un système fiable et harmonieux. Il conçoit des outils et des fonctionnalités dites « smart » qui permettent d’accéder facilement à toutes les datas souhaitées. Dans la squad, il est ainsi la cheville ouvrière : il permet aux autres experts informatiques d’analyser la data, aux marketeurs de personnaliser leurs actions ventes, et à l’entreprise de se positionner sur de nouveaux marchés.
Autonome et doté d’un excellent esprit de synthèse, cet expert en informatique doit être capable de créer et de gérer l’infrastructure Big Data d’une entreprise. La mise en place d’un système cohérent qui rassemble des données de tous types et issues de différents supports, la parfaite exécution du multithreading, la résolution des bugs et la gestion de la continuité de ce service font partie de ses prérogatives.
Étant donné qu’il crée, il est essentiel qu’il aime être challengé, qu’il sache se remettre en question pour tester de nouvelles pistes. En matière de gestion de projets, il est formé à la méthodologie Agile.
Des connaissances concernant les évolutions économiques du secteur d’activité au sein duquel il exerce sont indispensables pour corréler la valeur des données recueillies et les besoins de l’entreprise.
Comme il travaille en étroite collaboration avec d’autres experts de l’équipe, le Big Data Developer doit être doté de solides qualités relationnelles pour faciliter l’échange et la transmission d’informations. La production de ses rapports et de sa documentation lui demande de s’appuyer sur des compétences linguistiques avérées en anglais technique et des compétences rédactionnelles en français.
Pour réussir sa mission, le Big Data Developer doit maîtriser des technologies comme Hadoop et Spark, parler couramment plusieurs langages, comme ceux de programmation Python, Java, C et Scala ou ceux des bases de données SQL/NoSQL à travers des solutions comme MongoDB, Cassandra, Redis ou Elasticsearch.
Des connaissances en matière d’outils de stockage de données et de réglementation concernant le recueil des datas aux niveaux européen et international – RGPD – sont très utiles. Des notions en développement d’API sont appréciées.
Considéré comme « l’industrie du futur », le Big Data opère son démarrage en France et le secteur recrute donc des experts aux parcours variés qui doivent témoigner de leur capacité à maîtriser l’univers du Big Data et du Cloud Computing.
Pour l’heure, il n’existe pas, à proprement parler, de parcours spécifiques. Un bac+5 en informatique ou un diplôme d’ingénieur issu de l’ESIEA – école d’ingénieurs du monde numérique – sont parfaits pour valider un premier socle de compétences. Pour acquérir les fondamentaux de l’analyse de données, des masters spécialisés voient le jour, comme le master Big Data - Gestion et Analyse des données massives proposé par Télécom Paris.
Des formations complémentaires certifiantes existent, en présentiel comme en distanciel, sur des durées qui vont de quelques semaines à plusieurs mois. Depuis quelques années, des écoles privées spécialisées font leur apparition, comme le Data Science Tech Institute fondé en 2015.
Le salaire moyen d’un Big Data Developer débutant est de 35-40 K€/an. Il peut avoisiner les 50-60 K€/an après quelques années d’expérience. Les écarts sont importants en fonction des régions et de la taille de l’entreprise. Dans la région parisienne, les salaires peuvent atteindre 80 K€/an.
Le Big Data Developer peut s’installer à son compte en tant que consultant free-lance. Il peut évoluer vers le métier de Chief Data Officer. Ce dernier a pour fonction de gérer l’ensemble des processus et des méthodologies associées au Big Data dans une entreprise. Autre option : devenir architecte Big Data ou Big Data Analyst.